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Le château de Maugré (Avenue Albert Bernard) "
Le château de Maugré est aujourd’hui l’hôtel de ville de Santes. Le château a été détruit et reconstruit à plusieurs reprises. Il était le cœur du fief de Maugré avant de devenir le château seigneurial de Santes. "
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Au centre de Santes, se trouvait le fief de Maugré, comprenant le domaine du château de Maugré qualifié en 1457 en ces termes : « le manoir dudit Maugré, ainsi qu’il est édifié, construit, auquié, planté, parmi jardins, eaux, rejets, et terres labourables ». Ce fief était tenu en 1457 par Guillebert de LANNOY, seigneur de Santes de 1456 à 1462. Cependant ce fief n’était pas un arrière-fief de la seigneurie de Santes, mais de la baronnie de Wavrin. Ainsi son détenteur devait hommage au seigneur de Wavrin et devait lui remettre un dénombrement en plus de lui payer 10 livres comme droit de succession : le droit de relief. Le seigneur de Santes possédait ainsi deux manoirs : le manoir du Bois de la Rive pour son fief de Santes et le manoir de Maugré. Au fil des siècles, les seigneurs privilégièrent le manoir de Maugré qui devint le centre du pouvoir et qui était qualifié en 1661 de manoir et hôtel seigneurial de Santes. De ce fait le fief de Maugré resta toujours lié au fief de Santes. Quand le fief de Santes fut vendu en 1758 et en 1785, le fief de Maugré fut vendu en même temps du fait que le château de Santes était sur la terre de Maugré. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, il était la propriété des seigneurs de Santes: les de Robles, comtes d'Annappes, qui y résidèrent en alternance avec leur château d'Annappes, puis en 1672, comme en 1731 ils le louèrent à la famille Frémaut. Une description qui en est faite en 1677 mentionne : « le château et hostel seigneurial dudit Santes avecq la grange, porte, escays, coulombiers et aultres édifices, enclos d’eaues et tous les jardins allentour qui est la plus grande partie mis à labeur ». Le château était donc enclos d’eau, entouré de douves, et se présentait comme un manoir de campagne couvert de tuiles et d’estrain (de chaume), dont une partie des bâtiments composait la ferme dite la basse-cour du château. Le terrain où s’élevait le château était dénommé en 1744 « la motte du château ». "
Le château de Santes en 1686 à l’époque d’Antoine de ROBLES (Services Historiques de Vincennes. Carte Vauban) "
La façade donnant sur le parc avant 1914 Vers 1760, le nouveau seigneur de Santes Jean-Baptiste Van Zeller de Roders fit construire un nouveau château à la mesure de ses ambitions, sur l'emplacement du précédent. Il avait un plan carré de 27 mètres de côté, 2 étages, 61 portes et fenêtres et en son centre une rotonde surmontée d'une coupole et sur laquelle s'ouvraient une chapelle et les différentes salles. Deux drèves partaient du château: l'une vers le Marais par la grille toujours existante et l'autre vers Wavrin. En 1785, le château fut vendu à Gilles de Fontaine dernier seigneur de Santes. C'est dans ce château que sa veuve reçut en septembre 1818 le duc de Wellington, vainqueur de Waterloo, pour une grande fête et un feu d'artifice marquant la grande revue des troupes d'occupation avant leur retrait. En 1835 le château fut acheté par les Bernard, riche famille de sucriers lillois, qui édifièrent dans les terrains contigus une sucrerie-raffinerie. "
Le château et la sucrerie. Cadastre de 1863 Réquisitionné en 1915, les allemands en expulsèrent les Bernard et installèrent dans le parc un gros canon de marine de 380mm: "la Bertha de Santes". Pillé et éventré par les bombardements, le Grand Château fut rasé en décembre1932. "
Le château en 1919 "
La façade donnant sur le parc en 1975 Alexandre Bernard fit édifier sur la moitié des fondations un nouveau château plus petit dans lequel il emménagea peu avant 1936 avec sa famille. Après la fermeture de la sucrerie en 1962, la commune acquit le château en 1975 et y installa l'hôtel de ville. Il fut agrandi en 1997-1998. "
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La façade côté parc et la façade côté rue en 1997 "
La façade côté rue en 2020 |
