LA NEF CENTRALE Le dallage Le dallage de l'église est fait en pierre bleue de Tournai et date de 1749. La voûte La voûte culmine à 12m 25. Restaurée en 1997, elle est soutenue par des arcades en pierre de Lezenne reposant sur des colonnes de grès taillé du Tournaisis à chapiteaux octogonaux sculptés de crosses de fougères. Une importante arcade sépare la nef du choeur et prend appui sur deux consoles sculptées décorées au sud du blason des DE LANNOY seigneur de Santes de la fin de XIVème siècle à 1562 et au nord du drapeau des Ducs de Bourgogne (et Comtes de Flandre à l'époque de la construction de l'église) composé d'un briquet du collier de la Toison d'Or au centre de la croix rouge de Bourgogne que l'on retrouve sur l'un des blochets de la nef latérale sud et à 6 reprises sur les murs extérieurs du clocher. Les pierres tombales A l'entrée du choeur, dans le dallage, il subsiste des 82 personnes inhumées dans l'église 7 pierres tombales en marbre blanc du XVIIème et du XVIIIème siècle restaurées en 1999. Ce sont les tombes de 4 familles santoises: les familles Romon-Maugré, Buisine-Planque, Du Saulchoir-Le Gillon, Ahage-Théry, de deux prêtres: Charles Louis Westreloppe et Philippe De Paris et d'un vicaire: Jean-Baptiste Buisset. LE CHOEUR Les blochets et les inscriptions Les blochets au nombre de 12 représentent les 12 apôtres tenant d'une main un livre (sauf un tenant un calice) et de l'autre probablement une croix aujourd'hui disparue. Entre ces blochets les sablières sont ornées d'une inscription sculptée en lettres gothiques. Restaurée en 1999, elle est la suivante (elle est en partie tirée de l'Apocalypse de St Jean) : Alius preter me allà. Cheste heuvre fut faite l' an M CCCC IIII XX XIIII par la main de Hues Godin . Ego sum alpha et oo primus et novissimus principium et finis qui ante mundi principium et in seculum seculi vivo in eternum man9 mee que vos fecerunt clavis confixe sunt propter vos flagellis cesus sum spinis " ... un autre devant moi alléluia. Cette oeuvre fut faite l' an 1494 par la main de Hugues GODIN. Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin, qui était avant l'origine du monde et dans le siècle du siècle je vis pour l' éternité. Mes mains qui vous ont créé ont été enclouées à cause de vous et j'ai été sacrifié par les fouets par les épines". Cette inscription est partielle, le reste a été enlevé dans le deuxième moitié du XIXè siècle. Selon l'inscription disparue, l'ancienne église aurait été détruite par un incendie la veille de la décollation de St Jean-Baptiste (28 août 1468) et aurait été reconstruite l'année suivante. Or le bourg de Santes et l'église furent brûlés vers 1478 par les armées françaises. Le choeur date de cette deuxième reconstruction achevée en 1494. Les vitraux Le choeur est éclairé par trois vitraux. Les deux vitraux latéraux datent de la restauration de 1921. Ils ont été payés en souvenir de la famille BERNARD-ROQUETTE et représentent les 4 Evangélistes: de gauche à droite St MATHIEU, St MARC, St LUC et St JEAN. Le vitrail central représente le Christ interpellant St Pierre faisant sécher ses filets devant un feu de bois et porte la date de 1961; posé dans la fenêtre qui était murée. Le maître-autel, qui était au préalable devant, fut enlevé et remplacé en 1965 par un nouvel autel en pierre de Soignies faisant face aux fidèles selon la nouvelle liturgie de Vatican II. Le christ dans le choeur Le Christ en chêne sculpté du XVème siècle qui était derrière la fenêtre centrale du choeur à l'extérieur, fut restauré et installé dans le choeur en 1965. LA NEF LATERALE SUD (côté place) La voûte restaurée en 1997 culmine à 10m 50. Les blochets Tous les blochets de cette nef, restaurés en 1999, ont été conservés et sont très variés quant aux personnages sculptés. Sont présents St-Pierre et St-Paul, des évêques, des artisans, un hindou, une sirène..... Une inscription sculptée entre ces blochets côté place au milieu de la nef indique comme date d'achèvement de cette nef 1541 : Cheset oeuvre fu faite le IIi M CCCCC XLI par Ihn Léfeur ihesmas Cette oeuvre fut faite le 2ème jour 1541 par Jehan Léfeur JheSMaS Jhe(sus) S(anctus) Ma(ria) S(ancta) La chapelle de St-Pierre La chapelle dédiée à St-Pierre patron de cette église fut édifiée entre 1856 et 1863 à l'emplacement de la vieille sacristie. Pour cela le pignon plat sans fenêtre fut percé et la sacristie démolie. Elle a été restaurée en 1997. Le premier vitrail de la nef représente la remise des clefs du paradis à St-Pierre, il date comme presque tous les vitraux de 1921. A la limite de la chapelle, dans le sol de la nef, une plaque carrée en marbre blanc porte comme inscription (la fin est effacée) : A La Mémoire DE JACQUES FRANCOIS JOSEPH LE FEBURE... Il semble que ce soit la tombe de Jacques François Joseph LEFEBVRE, laboureur inhumé le 14 avril 1759 dans l'église comme son épouse Marie Françoise BRASSART le 16 janvier 1770. Le vitrail commémoratif A l'opposé de la chapelle de St-Pierre, le pignon plat situé près du petit portail a reçu en 1923 un vitrail commémoratif représentant en allégorie Jeanne d'Arc apparaissant à un Poilu au dessus des ruines de l'église St-Pierre. Sous le vitrail, un ancien confessionnal a été aménagé pour recevoir en 1999, les deux plaques rappelant les noms des santois de la paroisse de St-Pierre morts pendant la guerre de 1914-18, la plaque plus petite portant les noms des deux aviateurs anglais morts en 1917 et enterrés dans le cimetière et la plaque des victimes du second conflit mondial. LA NEF LATERALE NORD (côté cimetière) La voûte restaurée en 1997 culmine à 10m 50. La chapelle des fonts baptismaux La chapelle des fonts baptismaux fut construite fin 1886 début 1887, après la démolition du pignon plat à fenêtre ogival. Le vitrail représentant le baptême du Christ a été restauré en 1994. Le confessionnal encastré entre les contreforts de la tour a été acheté en 1718 aux Jésuites. C'était le confessionnal du vicaire. Les blochets La nef latérale nord a gardé ses blochets jusqu'à la limite du transept. Restaurés en 1999, ils représentent des figures grimaçantes. L'un des blochets représentant une tête de lion couronné porte la date de 1560 date d'achèvement de cette nef. La chapelle de la Vierge Tout le fond de la nef a été remanié entre 1856 et 1863 lors de la construction de la chapelle de la Vierge et de la sacristie. Le mur de pignon plat sans fenêtre, à gauche du choeur, fut percé pour la construction de la chapelle dédiée à la Vierge. Sous le vitrail de la chapelle, deux phrases en latin rappellent l'édification de l'église en 1469 et sa restauration intérieure en 1929, puis en 1999 (Aedificata Anno Domini MCDLXIX - Restaurata Anno Domini MCMXXIX MCMXCIX). La sacristie et le vitrail de la Vierge Le mur de la nef entre la chapelle de la Vierge et le transept fut démoli car il n'était pas dans l'alignement de celui entre le transept et les fonts baptismaux. Près de la chapelle de la Vierge, dans le nouveau mur, une porte donna accès à la nouvelle sacristie. A côté de cette porte, une vaste fenêtre en ogive identique aux autres fenêtres de l'église fut ouverte dans le nouveau mur à la place des deux petites fenêtres précédentes. L'actuel vitrail refait en 1921 représente, sur fond des colonnades de St-Pierre de Rome, l'Immaculée Conception, rappelée par la fresque peinte sous le vitrail: Regina Sine Labe Concepta O.P.N. et restaurée à l'identique en 1999. Sur le vitrail aux pieds de la Vierge, un bandeau surmontant deux blasons porte la date du 5 février 1868, jour du décès de Marie Virginie DE FONTAINE (blason de gauche), fille du dernier seigneur de Santes dont la pierre tombale est située sous le vitrail, et épouse d'Auguste DE LA FONTEYNE (blason de droite). Le vitrail originel aurait été donné par leur fille Mme Jérome ARONIO DE ROMBLAY, née Mathilde DE LA FONTEYNE. La pierre seigneuriale La pierre commémorative armoriée incrustée dans le mur sous le vitrail de la Vierge est celle du dernier seigneur de Santes et de son épouse qui demeuraient au château de Maugré. D. O. M DANS LE CIMETIERE DE CETTE PAROISSE REPOSENT LES CORPS DE MESSIRE GILLES-XAVIER-CASIMIR DE FONTAINE DE SANTES CHEVALIER NE A LILLE ET Y DECEDE LE 22 AOUT 1806, AGE DE 73 ANS; ET DE MADAME MARIE-ANNE-JOSEPH MOUCQUE DES MAZURES SON EPOUSE, NEE A LILLE ET Y DECEDEE LE 24 JUILLET 1835, AGEE DE 89 ANS, Heureux celui qui s' occupe du pauvre et du malheureux. Le Seigneur le délivrera aux jours mauvais ( Ps. 40 V.1er ) VEUILLEZ PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE LEURS AMES. Le transept Ce transept n'existe que dans la partie nord, la partie sud n'a jamais été construite. Sur une sablière est sculptée l'inscription Sancta Maria O P N. [En 1894 une tribune fut édifiée dans le transept pour accueillir principalement la Fanfare St-Pierre lors des cérémonies religieuses. La tribune fut démontée en 1928 et la porte d'accès située dans la sacristie rebouchée]. |