LE RELAIS NATURE de SANTES AU SEIN DU PARC DE LA DEÛLE (dit la Ferme MONBLOND)


HISTOIRE D’UN BÂTIMENT AU COEUR DES MARAIS


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La blanchisserie FLAMEN


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A l’origine ce bâtiment fut une  blanchisserie édifiée vers 1826-1827 par Henri FLAMEN, dont la maison de campagne  se situait sur l’autre rive de la Deûle  à l’emplacement du Jardin Mosaïc.

Il fit édifier ce beau bâtiment, à la façade ornée à l’origine de trois arcades, sur un terrain contigu au Grand Claire et acheté entre 1814 et 1816 à la Caisse d’Amortissement qui vendait les biens communaux pour renflouer les caisses vides de l’Etat.
Henri FLAMEN établit dans ce bâtiment une petite blanchisserie qui traitait les toiles de lin. Elles étaient, après traitement, étendues sur la prairie voisine où elles séchaient et où elles continuaient à blanchir. Florentin Joseph VANKERSHAVEN, époux de Sophie BECU, dirigea cette blanchisserie dans les années 1827-1831. Pierre Clément TORCK et son épouse, tous deux blanchisseurs, y habitaient avec leurs sept enfants en 1836.

Henri FLAMEN fit creuser en 1827 un large fossé entre le canal de la Deûle et la blanchisserie pour l’alimenter en eau. Ce fossé passait sous le chemin de halage au moyen d’un pont de dimension suffisante pour permettre à des barques de passer en-dessous.
Le rejet des eaux de la blanchisserie dans les marais créa à l’époque des inondations régulières dénoncées par les Santois.




La ferme … MUCHEMBLED … CHARLEY … DEROO


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La blanchisserie cessa de fonctionner au milieu du XIXème siècle pour devenir une ferme, qui, comme l’ensemble des biens FLAMEN, fut achetée vers 1857 par Louis DILLIES, négociant et maire de Phalempin et qui passa en 1864 à son gendre Emile SCHOTSMANS (1830-1902) meunier et distillateur, puis au fils de ce dernier : Georges SCHOTSMANS (1868-1948).
La ferme fut exploitée du début du 20ème siècle à la fin des années 1920 par les familles MUCHEMBLED-MAHIEU et MUCHEMBLED-WATRELOS puis jusqu’à la fin des années 1950 par la famille CHARLEY, puis par la famille DEROO

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Le RELAIS NATURE du Parc de la Deûle


Au début des années 1970, plusieurs projets modifièrent l’existence de la ferme : la mise à grand gabarit du canal de la Deûle et le projet du Parc de la Deûle entre Lille et le bassin minier. Sur les champs situés entre la ferme et Wavrin, furent aménagés des bassins de décantation pour y stocker les boues provenant de la mise à grand gabarit qui dura de 1971 à 1973 au niveau de Santes. La ferme et une partie des terres furent alors achetées par l’Etat, mais l’échec du projet du Parc de la Deûle laissa en suspens leur devenir.

En 1991, le Parc de la Deûle fut relancé par les maires de Santes, Wavrin et Houplin-Ancoisne et par le président de la Communauté Urbaine de Lille. 

En 2004, les premiers aménagements sur Santes au niveau du Parc de la Gîte furent inaugurés.
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En 2011, après de multiples reports pour des raisons administratives, financières ou d’appel d’offres, les travaux dans l’ancienne ferme commencèrent pour y aménager le centre d’interprétation faune-flore du Parc de la Gîte.
Ce centre a reçu le nom de Relais Nature du Parc de la Deûle. Il a pour but de faire découvrir la biodiversité du Parc au niveau de l’eau, de la terre et des bois.



UN LIEU-DIT : MAISON MONBLOND


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La blanchisserie, construite par Henri FLAMEN, fut édifiée à cinquante mètres de la maison de la veuve DHULLU dit Blond d’où le nom du lieu-dit : Maison Monblond qui vient de l’expression en patois « A mon Blond ».
Cette maison était habitée par une famille de pêcheurs qui exerçaient leur métier dans le Grand Claire et dans la Tortue.
DHULLU François Louis (1756-1815) dit Blond, marié à Anne Joseph BUISINE (1753-1823), fut pêcheur tout comme ses deux gendres qui habitèrent aussi la maison : BATAILLE Vital (1789-1829)  époux d’Augustine DHULLU dite Memblond et BOURBOTTE Jean-Baptiste (1793-1855) qui fut le dernier pêcheur professionnel de Santes.